Les-Pepites-de-Seize-Heures

Chroniques de la pâte à cookies

Mardi 29 janvier 2013 à 16:00

"Un bon mariage est celui où chacun des époux a la chance de pouvoir tolérer l'intolérable de l'autre."
 
http://les-pepites-de-seize-heures.cowblog.fr/images/Atomes.png
Nous y voilà, l’examen du projet de loi (et de la pléthore d’amendements farfelus qui l’accompagnent inévitablement, merci Jacques Bompard pour cette perle) commence aujourd’hui. Normalement il devrait passer à peu près tranquillement, pour peu que les députés favorables ne soient pas pris d'une subite envie de faire la grasse matinée. Restera le Conseil Constitutionnel.

Pour la protection des enfants de toutes les familles.
Pour le droit de chaque couple à choisir son contrat.
Pour la reconnaissance de tous les couples et de leurs enfants de manière égale.
Pour l’épanouissement des enfants qui pourront grandir dans une famille aimante, une famille normale.

Comment ça, il s’agirait d’un passage en force de ce projet ? Absolument pas.

·                            *  Un passage en force impliquerait que la majorité de la population s’oppose à la réforme concernée. Or, d’après les sondages les plus récents, la plupart des français sont en faveur du mariage pour tous.

·                            *  François Hollande a stipulé on ne peut plus clairement dans son programme que s’il était élu, il ouvrirait la voie à une telle réforme. Si les Français y avaient été aussi hostiles que vous le dites, cela aurait peut-être suffi à faire basculer leur vote en faveur de son adversaire – force est de reconnaître que ça n’a pas été le cas. Peut-être pas. Mais votre amie Christine Boutin a émis un jugement basé uniquement sur ce critère pour justifier sa préférence pour Mitt Romney aux élections américaines. Alors pourquoi pas vous, après tout.

·                            * Et allez, une petite casse-dédi spécialement pour les élus UMP. Quand bien même la majorité de la population serait contre, pourquoi qualifieriez-vous d’attaque à la démocratie ce que vous appeliez « courage politique » quand il s’agissait de vos mesures? A cette obscure époque où vous vous insurgiez contre le blocage politique du pays du aux vilains opposants, vous ne teniez pas le même discours. Si toutes les réformes emblématiques de vos gouvernements successifs avaient du faire l’objet d’un référendum, bien peu d’entre elles auraient finalement vu le jour. De mon point de vue la France ne s’en serait que mieux portée, mais il me semble que ce n’est pas le votre.

J’espère donc que les manifestations de ce week-end auront été les dernières – peut-être tout au plus subsistera-t-il pendant un bon moment quelques huluberlus pour manifester contre ce qu’ils considèrent comme une dégénérescence des mœurs, comme le font parfois les anti-avortement aujourd’hui devant l’hôpital Ténon (et son centre IVG) avec l’aval vraisemblable des forces de l’ordre. Où manifesteront donc Barjot et Boutin ces prochaines années ? Devant quelque mairie Parisienne ? Devant ce bar gay où Frigide eut autrefois ces habitudes ? Quoi qu’il en soit, je ne prêterai même pas attention à eux, car nous aurons gagné. Et il y a fort à parier que plus les années passeront, moins il y en aura pour prendre leurs idées au sérieux.

Parce que le palais finit toujours par s’habituer à de nouvelles saveurs, couples noix de pécan ou autres couples pépites, et que pour les irréductibles allergiques, personne ne les oblige à manger quelque chose dont ils ne veulent pas. Car qu’on ne s’y trompe pas, malgré une argumentation souvent très maladroite, ce ne sont plus des enfants.

(Et promis, demain j’arrête de faire des métaphores sur les cookies, ça en devient ridicule)

Dimanche 27 janvier 2013 à 16:28

"Au début il n'y avait rien. Enfin, ni plus ni moins de rien qu'ailleurs."

Un cookie à celui qui identifiera l'origine de cette citation sans recourir à Google.


Le monde qui nous entoure, des petites secousses personnelles aux grands séismes politiques, est comme ces cookies dont le goût ne réside que dans les quelques pépites qui se cachent astucieusement dans le biscuit. Elles ne représentent pas grand chose sur le volume total du cookie, mais ce sont elles qui retiennent toute l'attention de nos papilles gustatives. Et pourtant, sans le biscuit, elles perdent vite leur orgueil et leur fierté - on leur préfère les carrés de chocolat.
J'ai donc décidé de mordre à pleines dents dans tous les cookies autour de moi (et même plus loin encore) et de recenser les pépites qui en faisaient le goût. Des plus douces aux plus amères, des plus compactes aux plus creuses, en passant par les discrètes, les pourries, les légères, les écoeurantes et les quelques Smarties colorés qui prennent notre attention en otage avant même qu'on ne les croque.

Donc j'ai écrit mon premier article.

(Et au fait, la métaphore du cookie, c'est aussi parce que  :
1) Il y a deux jours, une conversation avec un ami sur sa consommation de cookies maison m'a littéralement faite fantasmer sur ces petits biscuits.
2) Le cookie met les Parisiens et les provinciaux d'accord. Le cookie met la gauche et la droite d'accord.  Le cookie met les supporters de l'OM et ceux du PSG d'accord. Le cookie met toutes les religions d'accord, pour peu qu'on fasse un peu attention lors de sa préparation. J'aime les cookies et je suis à peu près sûre que la personne que je déteste le plus au monde les aime aussi. Bref, le cookie met tout le monde d'accord sauf les allergiques au chocolat. Un jour les cookies obtiendront le Prix Nobel de la paix, et mon blog aussi. Enfin, peut-être pas, mais au moins ça le rend presque sympathique.
3) Le cookie est gras et sucré,  donc culpabilisant, donc par définition bon. Le blogging est une activité chronophage, donc culpabilisante, donc par définition fascinante.)
 

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast